Si ce n’est une bataille…

Merci à celles et ceux, nombreux et chaleureux, qui sont venus à la soirée d’ouverture, goûter aux mots lus, aux soupes fumantes, aux photos non timorées, aux sons magnétiques…
Entre les 16 représentations, les 4 cafés à écrire du jeudi, les nombreux parcours photographiques proposés, dépêchez-vous de venir et revenir nous voir au Théâtre de l’Opprimé, tout le mois de janvier !
On compte sur vous…

Petit bonus extrait de la soirée d’ouverture. Mots de François Chaffin (il vous manque ici la voix de velours), boucle photographique d’Ernesto Timor (il vous manque ici la projection aléatoire sur muraille), guest-star Serge Barbagallo (il vous manque ici la pointe d’accent). Rien que pour vous donner envie du live

 

Résister.
À ceux qui alignent les têtes.
À ceux qui alignent les pensées au fond des têtes.
À ceux qui voudraient nous habiller la langue.
À ceux qui comptent les doigts dans une poignée de main.
À ceux qui ne font chanter que les calculettes.
À ceux qui tolèrent avec un filet de sang sous la lèvre.
À ceux qui grésillent au lieu de s’allumer.
À ceux qui n’ont qu’un nombril pour regarder le monde.
À ceux qui ne voient dans les nuages que de la vapeur en suspension.
À ceux qui ne doutent de rien.
À ceux qui n’ont peur de rien.
À ceux qui ne s’émeuvent que d’eux-mêmes.
À ceux qui savent d’avance ce qui est beau.
À ceux qui commandent ceux qui exécutent.
À tous ceux-là et à bien d’autres : résister !

 

  1. Céline liger
    07/01/2009 at 16:03 Permalink

    Merci à toi, l’Ernesto, si étonnant et talentueux… Merci aux musiciens, aux comédiens-techniciens — et inversement —, aux artistes en tous poils et équipiers en tous genres (et toutes plumes), à Aladdin, à la polyvalence et à l’énergie de chacun, merci à tous d’avoir boulonné pour que cette ouverture soit belle… Enfin, merci à ceux qui ont fait fi du grand froid pour démarrer notre hiver, et vérifier qu’on a ensemble toutes les chances de le passer: au théâtre de l’Opprimé… il fait chaud ! A très vite…

    PS : Je vole moi aussi quelques mots d’hier à François, pour ceux qui n’ont pu être là…

    Faire fête.
    Ensemble. Vous et moi. Eux et nous. Elle et lui…
    Se rassembler, sans se ressembler.
    Mobiles, généreux, laisser la place pour que l’air passe entre nos voix, entre nos gestes.
    Se rencontrer.
    Se perdre.
    Laisser de la place au hasard.
    Se retrouver !
    Tout faire pour que ça circule entre le plateau et la salle, entre les loges et l’accueil : casser le temple et ouvrir une maison. Y respirer.
    Boire et manger, rire et douter, craquer si nécessaire, nous ajouter les uns aux autres, ici et maintenant : on ne sait rien pour demain, on ne sait que la glu de quelques solitudes…
    Caler nos bonds sur vos rebonds, chercher de bonnes humeurs et s’y tenir : au moins que ce ne soit pas le gris qui nous mélange…

  2. angelle
    07/01/2009 at 16:55 Permalink

    Bien sûr je ne sais pas « raconter » comme vous autres à la plume légère, mais j’y étais hier, et je peux dire que tout ce qui est écrit ci-dessus était très bon à partager… si, vraiment très bon !
    Les photos qui parcourent les murs avec beaucoup plus de finesse que l’Ernesto le revendique, ou se projettent en clin d’œil et meulière (et bien plus encore) sur les textes de François…
    Ensemble d’échos fous et merveilleux qui nous balancent d’un univers à l’autre… Ces mots qui rebondissent et prennent vie et force dans un chuchotement ou une voix claire et franche qui se lance et vous pénètre droit dans… les yeux ! et même la magie des gestes musicaux, comme un ballet timide et juste…
    Ne reste plus qu’à revenir et convaincre que si dehors il fait froid, là en ce mois de janvier, on sent que dans ce lieu-ci il fera exactement le « temps qu’il faut » pour être bien.